Alcoolisme : les critères de prescription du Baclofène vont évoluer

Par Bruno Martrette – Publié le 07.09.2015 à 18h52

Les recommandations temporaires d’utilisation du Baclofène, traitement de l’alcoolo-dépendance, vont évoluer. Aujourd’hui, 10% des patients concernés peuvent y entrer.

Fin mars 2014, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) donnait son feu vert à la recommandation temporaire d’utilisation (RTU) du myorelaxant baclofène dans la prise en charge de l’alcoolo-dépendance pour les patients en échec des traitements disponibles. Mais avec seulement 5 928 malades inscrits actuellement sur le portail Internet « www.rtubaclofene.org » de suivi des patients (pour près de 5 millions de Français qui ont des problèmes avec l’alcool), les chiffres sont loin des objectifs fixés.
En effet, les différents acteurs de ce portail espéraient environ 15 000 patients inscrits après 6 mois et 300 000 au bout de trois ans.
Un constat « non satisfaisant »  qui a forcé l’ANSM à bouger ses lignes ce lundi, d’après l’Agence Presse Médicale (APM).
Contactée par Pourquoidocteur, l’ANSM admet en effet avoir engagé un processus de révision de la RTU, « de façon, notamment, à travailler sur les aspects pouvant faciliter l’inclusion de patients ». « Celle-ci devrait voir le jour en octobre, ou avant fin 2015 en tout  cas », pronostique même le Pr Philippe Jaury, coordonnateur de l’essai clinique Bacloville mené chez les médecins libéraux. Une bonne nouvelle pour ce spécialiste qui estime que le précédent dispositif est « un échec ».

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