Baclofène : la révolution alcoolique est maintenant sur les chapeaux de roues

Jean-Yves Nau – 19/03/2014

Dominique Maraninchi avait-il prévu le coup suivant ? Le successeur du directeur général (partant) de l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) imagine-t-il la bombe l’attend à l’ombre de la basilique de Saint-Denis et des anciens pianos Pleyel ?

On sait ce que l’Ansm vient de faire : après neuf mois d’atermoiements sur la définition administrative du sexe des chérubins elle a d’accordé une RTU pour le baclofène dans le traitement de l’alcoolo- dépendance et de l’abus d’alcool. On peut voir ici le fruit défendu tant attendu : Avenue de Ségur, non loin des Invalides, du Vatican et des champs élyséens, on tremble encore de tant d’audace.

Bisons jaunes

De fait une petite révolution est en marche. Au royaume des alcooliques cette  RTU a été perçue comme la preuve que Versailles entendait les souffrances du craving et de la cirrhose, des blancs limés de l’aube, de la deuxième bouteille de vodka de bois, des bisons jaunes inter-ventriculaires.

Versailles entend et comme jadis on s’exprime par écrit. Les écrans ont pris la place des cahiers, mais ce sont bien, toujours, des doléances. Une forme polie d’expression des souffrances, un pari sur l’intelligence de ceux et celles qui, pour l’heure, nous gouvernent.

Baclofène : la révolution alcoolique est maintenant sur les chapeaux de roues