BACLOFENE – PAROLES DE PATIENTS …

Un article paru dans la revue le Flyer de février 2016 en page 20

Olivier Ameisen a publié en mars 2005 l’histoire de la guérison de sa dépendance à l’alcool avec de hautes doses de baclofène [1]. Depuis, tout le monde sait, et les démonstrations ne cessent de se multiplier, que le baclofène supprime le craving pour l’alcool. Les médecins ont ainsi à leur disposition un médicament qui supprime l’envie de boire, et c’est là que l’histoire devient extraordinaire : ils ne l’utilisent pas, ou ils l’utilisent mal (à doses insuffisantes), et beaucoup tiennent d’invraisemblables discours anti baclofène. L’alcoolisme est une maladie mortelle, qui détruit des vies et des familles, et cette non-utilisation, ou mauvaise utilisation, du baclofène par les médecins est une énigme. Elle soulève aussi une véritable question éthique. Dès le départ, l’utilisation du baclofène est apparue bizarrement problématique. Quand il publie son article en 2005, Olivier Ameisen sait qu’il a fait une découverte majeure, il pense donc que les médecins vont le prescrire, que des essais thérapeutiques vont être entrepris, mais rien ne se passe. Il va voir les universitaires, il en connait de prestigieux, les universitaires le félicitent, l’encouragent chaleureusement, et puis lui tournent le dos. Les universitaires sont tous sourds. « Un silence assourdissant » écrit Ameisen dans son livre [2]. Qu’est ce qui ne tourne pas rond avec le baclofène ? Qu’est-ce qui s’active derrière le silence assourdissant ?

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