La gazette de la Loire – 12/08/2011

Un Ligérien se bat pour que ce médicament soit reconnu. Mais derrière cette bataille se cachent de sombres intérêts financiers et commerciaux.

Baclofène : le médicament qui guérit de l’alcoolisme ?

Baclofène, une vérité qui dérange. On pourrait ouvrir l’information avec ce titre tapageur. Malheureusement, l’expression est déjà utilisée et l’ampleur médiatique du film d’Al Gore n’atteint pas celle du fameux médicament. Car depuis quelques jours, les choses bougent autour du baclofène.

Mais pour comprendre l’histoire du médicament, il est des histoires humaines qu’il convient de se remémorer. Tout commence en 2004.

Olivier Ameisen, brillant cardiologue, découvre qu’un médicament, le baclofène, à forte dose, peut guérir l’alcoolisme. Utilisé à l’origine pour traiter les défaillances musculaires de malades atteints de la sclérose en plaques, le médicament se révèle également efficace contre ce qu’on appelle désormais le craving. Ce mot anglais désigne, au delà de l’aspect d’addiction et de maladie, l’envie irrépressible de consommation d’un produit psychoactif. Olivier Ameisen décide donc de publier ses conclusions à partir de décembre 2004 dans plusieurs revues scientifiques, notamment américaines. Le cardiologues français demande la réalisation d’essais cliniques, pour confirmer ou infirmer son modèle thérapeutique. A son grand dam, les autorités françaises ne lancent aucun essai.

C’est la sortie de son livre qui va enfin permettre à Olivier Ameisen de mettre en lumière son histoire, ainsi que sa récente découverte. « Le dernier verre », sorti en 2008, rencontre un succés médiatique. Mais rien n’avance du côté des essais cliniques. Des personnes vont pourtant se battre pour que les choses évoluent. Parmi eux Yves Brasey.

La gazette de la Loire

Association Baclofene