Eh oui, les patients (nombreux) et les médecins (nombreux) disent « le baclo ». Après le « sub » voilà le « baclo » !
40 à 50 000 personnes sous traitement en France, avec des résultats identiques pour tous les prescripteurs, inespérés en alcoologie.
La dernière étude du Docteur Renaud de Beaurepaire portant sur ses 130 premiers patients, réalisée en 2009-2010 donne 58 % de résultats positifs en considérant tous les « perdus de vue » comme des échecs.
Une étude en double aveugle a commencé avec le Docteur Philippe Jaury sous les recommandations de l’ANSM (ancienne AFSSAPS) financée pour la première fois par la sécurité sociale.
L’ANSM a bougé oui ! « De nouvelles données observationnelles montrent des bénéfices cliniques chez certains patients… Les données de pharmacovigilance sont très limitées mais ne remettent pas en cause la poursuite de ce type de traitement ».
Le vent n’a pas tourné non, mais si se confirme l’intérêt de ce produit, on peut se demander pourquoi rien n’a été fait plus tôt. Pourquoi a-t-il fallu attendre tant de temps ? L’alcool est un problème de santé publique majeur, il n’y avait aucun traitement, les premières prescriptions de baclofène remontent à 2004. Beaucoup de résistances, de freins en général dogmatiques, ce traitement dérange beaucoup de monde.
Le changement de cap est logique, nous étions bien dans un processus de « non assistance à personne en danger ». Mais que de retard, l’étude en cours ne verra ses résultats que fin 2013 début 2014.
