ALCOOLISME : LE FIN MOT D’UN SEPTENNAT DE SABOTAGES ?

Ce vendredi 23 mars, la Société Française d’Alcoologie propose à Paris une controverse sur un vieux médicament générique, le baclofène ; ainsi que de l’actualité sur ses concurrents non génériques.
Les 2 millions de français alcoolo-dépendants espèrent apprendre enfin pourquoi les essais officiels du baclofène sont sans cesse repoussés … depuis plus de 7 ans. Et très curieusement programmés.

« Controverses et actualité en alcoologie », tel est le titre d’un colloque qui se tient (à guichets fermés) ces 22 et 23 mars à la « Maison Internationale » à Paris. Le vendredi 23, de 9 h (précises) à 12 h 30 :
– La « controverse », ce sera pour le baclofène, qualifié de phénomène médiatique et social.
– Et « l’actualité », ce sera pour les médicaments dans les pipelines.

Le parallèle avec l’or noir des pipelines n’est pas fortuit : deux laboratoires privés comptent bien faire beaucoup d’argent avec deux médicaments présentés comme concurrents du baclofène dans la guérison de l’alcoolisme. Avec deux avantages aussi considérables que paradoxaux, sur ce marché planétaire :
– Ils sont déjà en mesure de déposer leurs dossiers d’AMM (autorisations de mise en marché) et ne font l’objet d’aucune « controverse médiatisée» parmi les alcoologues français …
– Alors qu’ils sont beaucoup plus récents que le baclofène, et que leurs dossiers scientifiques sont infiniment plus légers (voire sulfureux pour l’un des deux, très proche de la « drogue du violeur »…)

Il est vrai que l’avancement du dossier du baclofène est d’une troublante lenteur : son efficacité contre l’alcoolisme a été attestée voici plus de 7 ans … mais les essais officiels, toujours promis « dans 3 mois », n’ont jamais commencé. Le professeur Olivier Ameisen a raconté (dés 2008, dans « le dernier verre ») les premières années de sabotages. Mais les sabotages récents restent à raconter…. Et peut-être ceux à venir, car « l’Arlésienne » des essais officiels du baclofène est très bizarre : essais bi ou tricéphales, présence de saboteurs récidivistes, financement par l’un des deux labos concurrents, procédure peut-être obsolète.

Selon un collectif « pro baclofène », les 7 années déjà perdues ont coûté 100 000 morts. Serait-il possible que cette hécatombe ait été tolérée pour laisser la place libre à 2 médicaments non génériques ? L’AFFSAPS aurait-elle, à nouveau, choisi des experts ayant des « conflits d’intérêt » ? Et refusé obstinément d’en consulter d’autres ? Les dons accordés par l’un des deux laboratoires à des associations d’alcoologues (dont la SFA, organisatrice de la « controverse » sur le baclofène) joueraient-ils un rôle ?

Les français alcoolo-dépendants représentent, avec leurs proches, plus de 6 millions de personnes.
Malheureusement, les débats du 23 mars se jouent à guichets fermés.
Dans ce contexte, les candidats à l’élection Présidentielle ont été sollicités pour faire ouvrir des enquêtes sur des obstructions sans fin.

Baclofène - Association Baclofene