Alcoolo-dépendance : après le sevrage – Prescrire 2009

Un article assez complet sur les médicaments disponibles et les essais conduits.

L’acamprosate est le médicament le plus étudié, 15 à 20% de patients abstinents de plus après un an.

La naltrexone semble réduire la consommation alcoolique chez certains patients mais sans preuve d’une efficacité durable sur l’abstinence. Par voie orale : efficacité mimime.

Le disulfirame qui provoque des réactions désagréables en cas d’association avec l’alcool, diminue la consommation alcoolique, cependant des effets indésirables graves, notamment des hépatites parfois mortelles ont été rapportées.

Le topiramate, un antiépilectique, évalué versus placébo dans deux essais à 3 mois seulement, n’a pas eu une efficacité justifiant ses effets secondaires, notamment oculaires.

Le baclofène a été évalué dans un essai chez 84 malades cirrhotiques à 3 mois seulement, qui a montré une taux d’abstinence nettement supérieur à celui observé avec le placébo. Un essai plus petit a eu des résultats convergents à 4 semaines.  Ces résultats justifient de poursuivre l’évaluation de ce médicament qui expose à des effets secondaires dose-dépendant.

En pratique, l’assiduité auprès des soignants ou des mouvements d’entraide et dans la prise des médicaments parît associée à l’amélioration clinique.
De meilleurs résultats sont observés chez des patients motivés, observants et assidus

Alcoolodépendance : après le sevrage