Le baclofène guérit de l’alcoolisme : quand est-ce que l’Inserm le reconnaîtra enfin ?

Par 
Vice-président asso Baclofène

LE PLUS. En mars dernier, l’Agence nationale de sécurité du médicament donnait son feu vert à une « recommandation temporaire d’utilisation » du baclofène contre l’alcoolisme. Des mois plus tard, ce traitement semble encore mal accepté par la communauté scientifique, et notamment par l’Inserm, regrette Yves Brasey, vice-président de l’association Baclofène.

Édité par Rozenn Le Carboulec

L’Inserm, institut national de la santé et de la recherche médicale, organise jeudi 11 décembre 2014 la 5e rencontre-débat « Alcool et recherche ».

Les deux thèmes qui y sont abordés sont louables :

– La réduction des risques en alcoologie,
– L’alcoolisme au féminin.

L’idée de faire intervenir des associations d’entraide aux malades est tout aussi louable.

 « La parole sera donnée aux scientifiques et aux associations d’entraide, de manière à promouvoir les échanges entre chercheurs et personnes en difficulté avec l’alcool. C’est toute la philosophie de ces rencontres débats ! »

Très belle philosophie au pays des Bisounours !

Aucune réflexion sur le baclofène

Stop ! Nous sommes en 2014, depuis 2005 une découverte a été faite par le Professeur Olivier Ameisen : le baclofène à hautes doses permet de traiter l’alcoolo-dépendance en supprimant l’addiction et en rendant le malade indifférent à l’alcool, c’est-à-dire consommateur occasionnel/raisonnable ou non-consommateur, bref un individu guéri et « normal ».

Le dogme de l’abstinence (avec les Alcooliques anonymes en 1935) est révolu et il est temps de passer à grande échelle au seul véritable traitement de l’alcoolo-dépendance : le baclofène !

Le 3 juin 2013, le Professeur Maraninchi, directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) annonce la reconnaissance du baclofène. Il faudra attendre mars 2014 pour une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) officielle. Des dizaines de milliers de malades sont déjà guéris… L’Inserm ne doit pas savoir…

Le conservatisme de l’Inserm 

L’Inserm, censé être au fait de la recherche médicale, nous montre son retard et son conservatisme :

– Les médecins qui vont intervenir sont ou ont été : soit incompétents sur le baclofène (pas de connaissance, pas de prescription), soit contre son utilisation ou soit, dans le meilleur des cas, de simples « baclo-sceptiques » ! Mais aucun prescripteur historique compétent parmi les intervenants ! L’Inserm ne doit pas savoir…

– Les associations conviées (Alcool écoute joie et santé, Alcool-Assistance, Alcooliques anonymes, La Croix Bleue, Les Amis de la santé et Vie libre) sont de ferventes adeptes du dogme de l’abstinence, c’est même leur fonds de commerce. Et la plupart se sont élevées violemment contre le baclofène.

Il y a les associations non-conviées « Aubes » et « Baclofène » avec des forums de plus de 6.000 à plus de 8.000 inscrits, des centaines de témoignages de guérison grâce au baclofène… L’Inserm ne doit pas savoir…

Quand soignera-t-on enfin les malades ?

Mais l’Inserm sait quand même des choses puisqu’en ce 11 décembre 2014 :

 « Cette journée sera en outre l’occasion de faire le point sur les projets de recherche co-construits avec le groupe de travail associatif ‘Alcool’ de l’Inserm. »

 Je ne retiens que la conclusion de ce travail de « projets de recherche co-construits… » : « La restauration stable des liens sociaux serait alors un facteur favorisant le maintien de l’abstinence dans le temps ».

 Il ne s’agit toujours pas de soigner un malade alcoolo-dépendant mais de le sevrer et de maintenir son abstinence dans le temps !

À qui profite ce concept aussi coûteux qu’inefficace ? Pourquoi l’Inserm est-elle un des vecteurs de son maintien ?

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1285933-le-baclofene-guerit-de-l-alcoolisme-quand-est-ce-que-l-inserm-le-reconnaitra-enfin.html