Témoignage du papa d’un alcoolique

Bonjour à vous tous

Je viens de m’inscrire ces jours derniers sur le forum, et je retardais par pudeur le moment de vous faire part de mon témoignage, pensant ne pas trouver les mots justes pour vous parler.
j’ai 61 ans, je ne suis pas alcoolo-dépendant mais certainement un peu alcoolique si on considère que boire un peu régulièrement chaque jour c’est être alcoolique, je peux facilement me passer de boire tout en étant capable de prendre une bonne cuite, quelle chance pour moi que ce ne soit pas chronique, mais quelquefois une crise aigue comme beaucoup de bons vivants lors de grosses fêtes.
Hélas tout le monde n’a pas cette chance, j’ai perdu mon frère, décédé il y a près de 20 ans bientôt, qui était agé à l’époque de 35 ans.

Il avait commencé à boire certainement tout jeune homme, mais nous ne l’avons pas vu, pas compris, réalisé, admis que quelques temps avant sa mort, admis qu’il soit alcoolique dans les derniers temps, mais pas compris qu’il était malade, pensant comme beaucoup que c’était un choix et qu’il ne cherchait pas, ne souhaitait pas être sobre, car si pour nous l’alcool restait festif pour lui, hélas c’était un besoin vital comme l’air pour l’homme ou l’eau pour le poisson, mais à ce moment là nous considérions à tort, nous sa famille, ses proches qu’il était devenu un poivrot sans dignité et sans volonté.

Il a fait plusieurs cures sans aucun succès, pendant les lesquelles il arrivait à consommer de l’alccol, pendant son hospitalisation, qu’il emmenait dans le coffre de sa voiture garée sur le parking de l’hôpital ou de la clinique, ou s’en faisait ramener à l’hôpital par des malades voisins de chambre, ou encore il lui arrivait à subtiliser à l’infirmerie de l’alccol à 90°. Il a perdu son travail, ses enfants, sa femme l’a quittée, pour moi la peine commençait à se transformer en haine, en honte même en dégout, mais :……. c’était mon frère…..!!!!!!

J’allais dans tous les bars des environs, interdisant de lui servir de l’alcool . Cherchant un conseil, une aide auprès de mon médecin, rien sauf pour m’entendre dire qu’il était foutu et plus accro que si il prenait de l’héroïne, je me sentait totalement et terriblement impuissant.
Après une énième cure, je l’ai hebergé à la maison, naif et pour lui faire preuve de ma confiance, je l’ai prévenu que je laissais les alcools et vins à disposition lui disant de se confier si il était en manque, comme il buvait en cachette la nuit j’ai dû les mettre, hors de sa portée,sous clés, le matin il avait bu mon après-rasage. Il me mentait, me trahissait..!!!!

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