Flora BEILLOUIN – Le baclofène, relaxant prescrit d’ordinaire à des patients atteints de rorticolis, pourrait révolutionner la lutte contre l’alcoolisme. Mené courant 2012, un essai clinique devra d’abord faire ses preuves.
Dans le paysage du médicament, le baclofène fait figure de vieux monsieur. Autorisé depuis 1975 dans le traitement des courbatures musculaires d’origine cérébrale, simple torticolis ou sclérose en plaques, la carrière de ce myorelaxant a pris, en 2008, un virage inattendu. Depuis la publication de l’ouvrage d’Olivier Ameisen intitulé le dernier verre, son nom circule en effet dans un milieu relativement éloigné de la neurologie, celui du sevrage alcoolique. D’après les auto-expérimentations révélées par le cardiologue, le baclofène pourrait, à hautes doses, stopper durablement l’alcoolisme chez ceux qui en souffrant, provoquant indifférence ou dégoût.
