Alcoolisme et Baclofène : premiers résultats officiels fragmentaires. On reste sur sa faim

22 mars 2015 jeanyvesnau

Bonjour

L’affaire avait fait grand bruit. C’était il y a un an. Après dix mille et un atermoiements l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) autorisait l’utilisation du baclofène (Lioresal®, Baclofène Zentiva®) chez les patients alcoolodépendants. Autorisait sous haute surveillance cette spécialité plus que médiatisée  chez les patient « en échec des traitements disponibles », et ce « par le biais » d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU).

Sentir le soufre

Un an après la mise en place de cette RTU, l’Ansm vient de dresser un premier « bilan des premières données collectées ». Tout ce passe comme si ce bilan avait coûté à l’Agence. Elle entoure les chiffres qu’elle délivre en prenant mille et une précautions, après mille et un détours, avec toutes les recommandations officielles. Comme si le baclofène sentait, encore et toujours, le soufre. Passons. Quelles sont  donc ces « premières données » tant attendues par les différentes parties de l’affaire ?

Les voici :

 « Les premières données collectées au cours des six premiers mois de la RTU (entre le 14 mars et le 16 septembre 2014) via le portail électronique ont fait l’objet d’une analyse dont les conclusions sont maintenant disponibles.

Sur cette période, 3570 patients ont été enregistrés par 679 médecins, principalement des médecins généralistes (45 %), des médecins addictologues (32 %) et des psychiatres (13 %). Les patients étaient majoritairement des hommes (70 %) et étaient âgés en moyenne de 48 ans. Parmi les patients en initiation de traitement (39 %), la plus fréquente indication était la réduction de la consommation d’alcool (65 % des patients). Un peu plus de la moitié des patients (n=2032, 57 %) ont effectué au moins une visite de suivi et parmi ces patients, 163 ont arrêté le traitement (8 %).

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