Alcoolisme : le baclofène sort de la clandestinité 4 juin 2013

Libération Par SÉVERIN GRAVELEAU

RETOUR SUR Les défenseurs de l’utilisation de cette molécule pour le traitement de l’alcoolo-dépendance se réjouissent de l’annonce de son autorisation provisoire.

«Une date historique dans la lutte contre l’alcoolisme» : c’est ainsi que le professeur Bernard Granger caractérise l’annonce de l’agence du médicament (ANSM), lundi matin sur la place du baclofène dans la lutte contre l’alcoolisme. Le médicament, actuellement en cours de test pour traiter l’alcoolo-dépendance, devrait se voir accorder d’ici à la fin du mois une recommandation temporaire d’utilisation (RTU), a annoncé le patron de l’agence lors d’un colloque parisien. Autrement dit, l’ANSM autorise temporairement – trois ans – la prescription du baclofène aux patients alcooliques, avant même que le produit ne reçoive son autorisation de mise sur le marché (AMM).

Fin des prescriptions en cachette Voilà près de cinq ans que Bernard Granger, responsable de l’unité de psychiatrie de l’hôpital Tarnier (AP-HP) attendait cette reconnaissance dont il est l’un des promoteurs. Plus précisément depuis la parution du livre Le dernier verre d’Olivier Ameisen, cardiologue devenu alcoolique, qui y racontait comment la molécule, initialement prescrite comme relaxant musculaire, avait supprimé son envie de boire.

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