Baclofène contre l’alcoolisme : pourquoi l’autorisation tarde

D’après le Figaro, le Baclofène devrait recevoir une «recommandation temporaire d’utilisation» en mars. Cette décision est attendue depuis juin 2013. Associations et médecins s’impatientent.

Les patients et les médecins pro-Baclofène n’en peuvent plus d’attendre. En juin dernier, Dominique Maraninchi, directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm), leur a annoncé une « recommandation temporaire d’utilisation » (RTU).

Cette RTU devrait donner un cadre légal à la prescription de ce médicament très en vogue dans le sevrage alcoolique. Le Baclofène est, en principe, indiqué contre les spasmes musculaires. Or, on estime que 100 000 personnes le prennent pour arrêter l’alcool ou, au minimum, réduire leur consommation.

La RTU a été plusieurs fois repoussée. Aussi la date supposée en mars, annoncée hier par le Figaro, laisse les protagonistes dubitatifs.

« Nous sommes obligés d’être excessivement prudents. Les dates sont sans cesse repoussées. Le dossier du Baclofène n’est toujours pas passé devant la Cnil (Commission nationale informatique et libertés) dont la prochaine réunion est le 13 mars. Beaucoup de médecins attendent cette RTU pour pouvoir prescrire du Baclofène. Cela devrait permettre un accès plus large à ce médicament très efficace », observe le Pr Bernard Granger, chef du service de psychiatrie de l’hôpital Cochin (Paris).

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