Baclofène, pour qui et surtout comment ?

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Dépassant avec la même conviction les débats incessants sur l’efficacité du baclofène, comme nous l’avons fait dans un article précédent (« La guerre du baclofène n’aura pas lieu… ») et ignorant l’intrusion dans le débat de trop nombreux médias non scientifiques qui tour à tour se positionnent comme pro ou anti-baclofène (parfois les mêmes à quelques semaines d’intervalle), nous livrons ici une nouvelle série de réflexions provenant de la clinique quotidienne et procédant du bon sens !

Qui peut bénéficier du baclofène ?
La réponse à cette première question nous parait assez évidente. En premier lieu (mais pas seulement bien sûr), ceux qui en ont fait clairement la demande, quelle qu’en soit sa construction et son origine (« j’ai lu le livre d’Olivier Ameisen », « je me suis renseigné via les réseaux sociaux »,…). Une publication récente d’un travail mené par une équipe française (encart 1) établit clairement que cette molécule a la capacité à susciter la demande, sinon l’enthousiasme, de patients qui pour la plupart s’adressent à nous pour une primo-demande de soins avec, chevillée au corps, la croyance que c’est LA solution pour eux. Des patients qui jusqu’alors ne s’estimaient pas éligibles à une prise en soins et qui placent désormais un espoir dans cette option thérapeutique. Que leur dire ? : « Non, nous ne savons pas vraiment si ce traitement est efficace… », « Les études en double aveugle contre placebo ne sont pas assez concluantes pour que je vous le prescrive… », « Revenez quand j’en saurai un peu plus… », « Je veux bien vous prescrire un médicament, mais pas celui-là… ». « Il n’y a pas encore d’AMM… »…

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