Baclofène remboursé : faut-il voir le verre à moitié vide ou plein ?

Paris, le vendredi 13 juin 2014 –  Aurélie Haroche- Jim.fr

Les médicaments faisant l’objet d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) peuvent ou non, dans cette indication, bénéficier d’une prise en charge par l’Assurance maladie. Concernant le baclofène, pour lequel une RTU dans une indication non prévue par son AMM, soit « l’aide au maintien de l’abstinence après sevrage chez des patients dépendants à l’alcool » et la « réduction majeure de consommation » a enfin été octroyée en mars dernier, beaucoup espéraient qu’elle soit assortie d’un remboursement par la Sécurité sociale, en raison de l’importante précarité d’une grande partie du public visé.

Cependant, en cette période de réduction budgétaire et alors que les autorités sanitaires montrent depuis toujours à l’égard de cette utilisation particulière du baclofène une grande méfiance (caractérisée entre autres par une lenteur d’action très marquée), les prescripteurs et utilisateurs de ce traitement redoutaient que leur souhait ne soit pas entendu. Cependant, ces derniers jours, des rumeurs encourageantes ont commencé à circuler. Devant l’Académie de pharmacie, le docteur Philippe Jaury, spécialiste des addictions et coordinateur national de l’essai clinique Bacloville annonça notamment fin mai que le remboursement devait être acté très prochainement.

Un remboursement conditionné à la RTU …et limité à 30 %

Baclofène remboursé : faut-il voir le verre à moitié vide ou plein ?