Baclofène : un espoir pour sortir du rouge ?

LA VOIX DU NORD – Le 4 avril 2013 PAR BERNARD VIREL

Dans la région, plusieurs malades sont déjà sous baclofène depuis plusieurs mois. Une méthode qui leur a plutôt réussi, malgré certaines difficultés.

Ils n’ont pas attendu l’étude en cours pour se lancer. Nathalie comme François (1), alcooliques depuis plusieurs années, sont déjà depuis plusieurs mois traités par le baclofène. Une volonté de leur part, et dans ces deux cas une vraie solution à un mal qui a failli détruire leur vie, les engloutir. D’ailleurs, lors de leurs « entretiens confessions », une phrase est revenue sans cesse : « Sans ça, je ne serai pas là aujourd’hui, devant vous. » Avec un sourire qui en dit beaucoup sur leur soulagement, même si tout n’est pas réglé.

Nathalie, 42 ans, infirmière dans le Béthunois, a basculé en 2010. « J’étais complément à côté, raconte t-elle, en rupture professionnelle – je ne travaillais plus – et après en rupture sociale. Je m’isolais de la société et de ma famille ». Une « prise d’alcool solitaire » – deux bouteilles, « du rosé et des bulles » – « par lassitude, par fatigue », avec le sentiment d’avoir trouvé une sorte de remède miracle : « Je cherchais un bien-être, je me suis réconfortée avec l’alcool. Mais c’était lent, insidieux. Je me suis mise dans une bulle qui semblait me protéger et me détruisait ». Et destructeur, même si elle s’efforçait, comme elle dit, « de gérer », notamment sa famille, mari et enfants.

Baclofène : un espoir pour sortir du rouge ?