Nuages rétroactifs sur l’arc-en-ciel du baclofène

Publié le 29 août 2013 – Jean-Yves NAU

Pourquoi faut-il quatre longs mois à l’Agence du médicament pour rendre publics les réflexions du Comité technique de pharmacovigilance ? On ne découvre qu’aujourd’hui le compte-rendu de la réunion du 16 avril concernant le baclofène. L’affaire n’est en rien dégonflée. Au contraire.

L’alcoolisme-médicament après le tabagisme-électronique. Carrefour Playel la réunion du 16 avril 2013 s’est tenue en salle 1 & 2. De 09h30 à 17h00h. Il y avait foule. On ne dispose qu’aujourd’hui du compte-rendu des informations et des échanges du Comité technique de pharmacovigilance. Il s’agit tout simplement de  la nouvelle donne concernant le baclofène.

Et ce à la veille de la « Recommandation Temporaire d’Utilisation » (RTU) plusieurs fois annoncée, plusieurs fois promise, par la direction générale de l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) – la dernière fois début juin. Une RTU qui permettra notamment la mise en place de mesures de « minimisation de risques » : orientation des patients vers des centres d’excellence, diffusion d’une information de sécurité validée, stimulation de la notification spontanée. Une RTU dont l’annonce ne devrait désormais plus trop tarder. Mais qui sait ?

Rappelons qu’un suivi national de pharmacovigilance a été mis en place en mars 2011 pour analyser le profil de tolérance du baclofène lors de son utilisation à haute dose dans le sevrage alcoolique.

Nuages rétroactifs sur l’arc-en-ciel du baclofène