INDIFFERENTE EN MOINS DE 10 SEMAINES A 90mg

Bienvenue Very

Non tu n’es pas SEULE, loin de là, et je me suis bien reconnue dans ce que tu appelles l’alcoolisme mondain. Quelle belle façon d’avouer qu’on est alcoolique.

D’ailleurs pour moi çà a commencé comme cela dans mon milieu professionnel : resto, inauguration d’agence, challenge, pot de départ, pot d’arrivé… fut un temps on faisait des fêtes pour tout et rien au boulot, et bref ça a dérapé…. l’air de rien, discrètement, en silence, sur la pointe des pieds, pour finalement s’installer, s’enraciner, te dévorer , te perdre, te détruire….

j’ai moi aussi été sur un site internet pour m’auto évaluer, je crois que c’était même sur le site gouv.com, ils ont une page pour la prévention de l’alcoolisme, et j’ai répondu au test en toute honnêteté, et j’ai eu confirmation de ce que je savais déjà et c’était pas du « moyennemeent » c’était’ « du carrèment pas beau du tout » … Donc suite à ce test j’ai décidé de régler le problème, car ça faisait un certain temps que ça cogitait là haut !!! étais je alcoolique, l’étais je pas !!!!

j’ai donc parlé à mon généraliste que j’avais tendance à boire en rentrant chez moi le soir et il m’a déculpabilisé en me disant que c’était normal que tout le monde le faisait pour décompresser. J’ai alors compris que ça allait être un chemin long et pénible pour me soigner si même mon généraliste était dans le déni…

j’ai eu la chance d’avoir recours à un addicto que j’ai trouvé tout bêtement dans les pages jaunes ds un centre hospitalier, qui a voulu me traiter dans un premier tps avec la méthode classique, sevrage de 10 jours puis abstinence bon ben j’ai tenu 3 mois, l’abstinence étant une torture et effectivement j’ai commencé à me mettre en retrait de mes amis, car je n’osais plus faire de sorties ou de restos avec eux. M’ayant tjrs connu bonne vivante, mes amis n’ont pas compris que je prenais des jus de fruits en apéro, il y a même une amie qui croyait que j’étais enceinte, donc marre de devoir parlementer, me justifier, je n’avais pas envie d’étaler sur la place publique que j’avais ce problème c’est mon droit, j’avais tout simplement pas envie que mes amies le sachent…

Donc j’ai rechuté fin mars et mon addicto m’a mis sous baclo vers le 20 avril, à ce jour je ne me considère pas guérie, mais indifférente oui, et libérée sûrement.

Je te recommande vivement le traitement par le baclofène car c’est le seul médicament à ce jour qui fonctionne REELEMENT.

Par contre un conseil, prends bien ton temps, rien ne sert de vouloir aller vite, ne précipite rien, mieux vaut être une tortue que le lièvre dans notre cas…

Pour ma part, je devais commencer à 15mg par jour et augmenter tous les 4 jours de 15mg, ce qui est apparemment le protole le plus répandu et assez light de surcroît. Mais pour mon cas perso c’était déjà trop !!!!

J’ai trouvé un confort et un désintéressement de l’alcool assez rapidement à 30 mg et mon tord à l’époque est d’avoir augmenté comme me l’avait indiqué mon médecin (en même tps je suivais scrupuleusement sa prescription), donc je l’ai augmenté tous les 4 jours, pour ma part avec le recul j’aurai du augmenter de 15mg en respectant des paliers de 10 jours ou attendre que les ES disparaissent avant d’entreprendre une augmentation (ça mon doc me l’avait pas expliqué) d’où l’intéret du forum et de l’aide que tu pourras y trouver car à ce rythme là j’ai du louper sans le voir ma dose seuil, pour finir à 90mg (qui n’est pas non plus un dosage élevé) dans un état d’épuisement extrême…

Maintenant suis redescendue à 30 mg car j’ai quelques soucis de santé qui ne sont en rien liés à la prise de baclofène, mais avec cette dose là rien de rien à l’horizon, et rien ne se passera car dans l’intervalle j’ai eu un énorme soucis à gérer, car j’ai du faire face à des problèmes financiers qui me sont revenus en boomerang car lors de mon alcoolisme passé, je ne gérais plus rien, ma vie partait en vrille, je n’ouvrais plus mon courrier depuis un an… j’allais dans le mur et tout perdre…

là les huissiers sont sortis du bois tous en même tps, et on failli me saisir mon véhicule, sans véhicule plus de boulot, là où j’aurai eu besoin d’un verre dans une autre vie, ce jour là quand toute la merde accumulée depuis quelque temps m’est tombée sur la tête j’ai relevé mes manches et j’ai mis les mains dedans pour me sortir de cette galère et ça fait pas du bien vous pouvez me croire, j’ai jamais autant chialer de ma vie…. j’ai fait face à mes problèmes peut être pour la première fois dans ma vie sans avoir eu recours à l’alcool.

Quelle ironie d’ailleurs, quand on pense que l’on boit également pour se sentir plus fort pour affronter ses problèmes mais un jour ça ne marche plus…

Et ce jour où on m’a appris qu’on me saisissait ma voiture pour la vendre aux enchères, et que je n’avais plus l’envie de m’enfuir au travers de l’alcool j’ai compris que je m’en étais sortie ……

Bon courage dans ton parcours

zaza
Baclofène - Association Baclofene