Autorisation du baclofène contre l’alcoolisme : en attendant, nos patients peuvent mourir

Par  Médecins

LE PLUS. Vers une autorisation du baclofène par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)? Le produit, dont l’efficacité pour soigner l’alcoolisme fait débat, devrait être autorisé en mars. Médecins, psychiatres et responsables d’associations, parmi lesquels Didier Sicard et Bernard Debré, soutiennent cette proposition. À travers cette tribune, ils somment l’État de réagir.

L’alcoolisme n’est ni une faiblesse de caractère, ni un vice, mais une maladie. Une maladie multi causale, en partie neurobiologique. La France compte deux à trois millions de malades alcoolo-dépendants [1]. Ce fléau cause plus de 130 morts prématurées par jour [2], dans l’indifférence quasi générale. Le coût social pour l’État est estimé entre 20 et 37 milliards d’euros par an [3,4,5], soit presque 1,5% du PIB.

 Ce sont les coûts et les ravages d’une épidémie sans trêve.

Autorisation du baclofène contre l’alcoolisme : en attendant, nos patients peuvent mourir