Bonjour à tous,
tout d’abord je tien à m’excuser pour mon absence de plusieurs mois mais il nous a fallu gérer plusieurs choses et dans ces cas-là j’ai toujours tendance à me replier dans ma coquille.
Mon mari a donc commencé à voir le médecin que vous vous nous aviez conseillé (je ne me souviens plus de la date exacte). Il a donc commencé doucement son traitement. Au début il prenait 30 g par prise mais comme ça ne lui faisait pas d’effet il a vite augmenté les doses. J’avais beaucoup de mal à accepter le fait qu’il continue malgré tout à boire. J’ai franchement commencé à me demander s’il ne faisait pas parti du petit pourcentage chez qui le Baclofène ne fonctionnait pas. Et puis le lundi 13 février, le déclic… il était à 300 mg par prise. il va manger le midi et il prend une bière. Et d’un coup il ne se sent pas bien et va vomir tout son repas. Le soir en rentrant il me dit qu’il se sent bizarre, qu’il n’était pas bien de la journée. Le lendemain, jour de la St Valentin, je nous préparer un dîner en amoureux et je me dis en moi-même « pfff je suis sûre qu’il va ramener une bouteille en disant qu’il faut arroser la St Valentin ». Et ça n’a pas loupé…. il arrive, pose son sac, l’ouvre et me dit « j’ai acheté2 p’tites bouteilles pour arroser notre repas !! » j’ai senti mon coeur se casser en mille morceaux. Je me suis dit que jamais on s’en sortirai…. et là il me sort 1 bouteille d’orangina et une bouteille de sirop de grenadine. Il les pose sur la table, me regarde et me dit « maintenant l’alcool c’est fini ». J’ai pleuré comme une gamine parce que j’ai vu dans ses yeux que ce n’était pas une promesse en l’air, j’ai vu pour la première fois qu’il était fier de lui, qu’il voulait arrêter pour lui et plus seulement pour que j’arrête de l’embêter. Et depuis ce jour il n’a plus jamais bu. Nous avons été dîner chez des amis qui buvaient mais lui ne prenait jamais d’alcool et on voyait que ça ne le gênait absolument pas, ce n’était plus une contrainte pour lui, c’était juste naturel.
Il a rapidement arrêté le traitement de lui-même car il a senti qu’il n’en n’avait plus besoin. Cela doit faire environ 1 mois qu’il ne prend plus rien. Il nous reste quand même une ordonnance et des boîtes à la maison au cas où, mais il est guéri. Je le sens et lui aussi. Ce n’est plus le même homme. Il est à nouveau quelqu’un d’agréable et de gentil. Il est réellement transformé. Il a également réussi à retrouvé une travail depuis 1 mois. Il est pour le moment en CDD mais il devrait passer en CDI le mois prochain. Et il fait enfin quelque chose qui lui plait et ça l’aide à s’épanouir.
Bref, tout va bien et je ne vous remercierai jamais assez pour ça. Nous sommes devenus de fervent défenseurs du Baclofène, dès que je vois mon médecin traitant je lui explique la transformation de mon mari et que tout ça nous le devons au Baclo. Même s’il a vite arrêté c’est ce médicament qui lui a permis d’avoir un déclic, c’est le coup de pouce dont il avait besoin pour arrêter. Aujourd’hui il est fier de lui et nous les sommes aussi.
Voilà notre histoire. Une page noire de notre chapitre s’est tournée et j’espère qu’un jour tous les alcooliques pourront avoir accès à ce traitement en toute facilité.
Merci encore.
